En avril 2023, j’ai eu la chance de participer à l’ouverture pour la saison d’été de l’hôtel Lou Pinet, à St Tropez. Un établissement cinq étoiles qui appartient au groupe Maisons Pariente.
J’ai accompagné la direction, puis les équipes, afin de les aider à ouvrir dans les meilleures conditions. C’est dans ce contexte que j’ai découvert Simon Prudon et que je lui ai proposé d’enregistrer un épisode pour le Podcast.
Qui est Simon Prudon ?
Aujourd’hui, Simon est le directeur de la restauration de Lou Pinet.
À bientôt 28 ans, ce jeune homme a un parcours hors du commun.
A 19 ans, il ouvrait un restaurant avec son frère et le gérait pendant l’été. Fils d’hôteliers-restaurateurs, Simon Prudon a définitivement le métier accroché au corps.
En moins de dix ans, il a acquis la maturité suffisante pour pouvoir diriger des équipes souvent plus âgées que lui. Ce que j’aime avec Simon, c’est la manière dont il relève chaque défi et développe les compétences qui lui manquent afin d’être très rapidement au niveau attendu.
L’hôtel Lou Pinet
Le chic Tropézien des années 80, comme dit Simon. Un établissement un peu reculé du devant de St Tropez, qui accueille 34 clés et un restaurant de la marque Beefbar, ainsi qu’un SPA Tata Harper.
Je me suis tout de suite senti bien dans cet hôtel. Pourtant, quand je suis arrivé, il ressemblait plus à un hangar avec de la poussière de la saison précédente.
Mais les équipes, telles une armée de fourmis, se sont activées et en quelques jours seulement, la magie a opéré.
Les challenges d’une évolution rapide de carrière
J’ai demandé à Simon Prudon quels avaient été ses plus grandes difficultés dans cette prise de poste. Car je ne l’ai pas précisé, mais c’est sa deuxième saison au sein du groupe Maisons Pariente.
Il est arrivé l’hiver dernier, au Coucou à Méribel, un autre fleuron de la collection.
C’est en tant que responsable du Room Service qu’il a commencé, puis coordinateur avant de passer responsable de la restauration. Le tout en moins de quatre mois. On appelle cela des promotions flash dans le métier.
Comme dit Simon, une phrase qu’il a lui-même empruntée à Laurent Branover, un de mes invités de la saison 1, “tu passes de senior à un poste, à junior. Et c’est cela la difficulté”.
À cela, je trouve qu’il est aussi difficile de faire adopter ce changement aux autres collaborateurs qui vous ont connu au poste précédent. Les gens ont souvent du mal à décoller les étiquettes et à se mettre à jour.
Comment gérer la vie saisonnière selon Simon Prudon ?
Je trouve la vie de saisonnier passionnante. Pendant plusieurs mois, vous êtes en immersion avec vos collègues, qui deviennent parfois des amis. Vous les voyez au travail, beaucoup. Mais aussi en dehors, car la plupart sont dans des logements communs. Et quand vous sortez, vous les croisez généralement, car St Tropez est un village pour les locaux.
On apprend vite en saison, mais pour cela, il convient de respecter quelques règles.
Conseils pour un saisonnier
- Mettre de côté les à priori, car tout est différent en saison
- Mettre de côté certaines habitudes, pour laisser la place aux autres et trouver ensemble une certaine harmonie
- Se préparer à sa saison, avant. Arriver en forme notamment, car la saison ne vous offrira pas de répits, elle vous obligera à être toujours au maximum. Et une saison mal préparée, cela peut être long…
- Se gérer. Simon Prudon est comme moi, il adore le sport. Et on peut facilement comparer une saison à un marathon. Ne pas partir trop vite, gérer ses récupérations et son rythme, être régulier pour aller au bout de la course
Si vous n’avez jamais vécu de saison et que cela vous tente, c’est vraiment à faire un jour dans sa carrière.
Encore quelques mots de Simon ?
Planification, organisation, rigueur. Voici quelques mots clés pour Simon Prudon.
Je vous partage également sa citation favorite, qui va bien avec le reste :
Ça paraît toujours impossible. Jusqu'à ce que ce soit fait.
Les livres
Le message aux Insiders
Je ne peux pas terminer ce beau récit sans les derniers mots de Simon Prudon :
Quoi qu'on puisse entreprendre. C'est d'y croire et de se donner les moyens. Dans le sport, dans le travail, dans toute autre chose. Si on y croit et qu'on se donne les moyens. Tout est possible
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